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Page:Desrosiers - La fin de la terre, 1931.djvu/88

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LA FIN DE LA TERRE

rut malgré les médecins hindous et la Commission spéciale de l’Union des peuples dépêchée en ce pays. Des milliers de tonnes de chairs pourrissaient sous un soleil ardent pendant qu’une mer intérieure se formait dans le Penjab, de Lahore jusqu’à l’Indus et d’Haiderabad à Agra.

Le K-1000, l’aérobus mis à la disposition de Stinson survola l’Inde pendant plusieurs mois, surveillant la progression du cataclysme qui devait détruire ce pays des Himalayas au cap de Comorin, ensevelir les Laquedives et les Maldives, Colombo, respectant cependant tout le nord de Ceylan.

L’agonie de l’Empire indien avait été effroyable.

Le sol était disparu progressivement, les bêtes féroces d’un côté et la mer mugissante de l’autre avaient traqué les Hindous, C’est à peine si quelques milliers d’individus avaient pu être hissés à bord des aérobus de sauvetage. Le carnage le plus indescriptible régnait toujours lorsque quelque avion osait lancer une échelle de corde : un individu pouvait monter à bord, dix mille le voulaient. Alors les brownings entraient en scène, des mitrail-