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EXAMEN PAR UN FAILLIBLE.

la Maison de Montréal, n’avait pas ses grands biens, les prêtres français ne seraient pas si empressés d’aller au Canada, malgré l’Évêque diocésain. » — Ceci évidemment doit être une vérité, et doit l’être toujours ! C’est nécessairement le motif toujours vrai, qui attire hors de chez eux, loin de leurs familles, les prêtres français qui s’expatrient ; il ne peut pas y en avoir d’autres raisons, il n’y en aura jamais, c’est écrit d’avance, il faut qu’il en soit ainsi… Passons !…

Si M. Dessaulles, reproche à l’auteur de la Comédie de flétrir publiquement des prêtres honorés de l’estime de tous, — M. L. e. l. r., répond que c’est complètement faux ; que si ces Messieurs sont flétris, ils ne doivent accuser qu’eux-mêmes, car enfin la Comédie ne renferment rien autre chose à leur charge que leurs propres actes… — Elle renferme toutes les inventions des démons — actes ramassés — belle expression ! — là où chacun pouvait les prendre, dans le domaine public. Fausseté impudente ! vous le savez bien, M. Luigi, qu’ils n’ont été tirés que d’écrits privés, soigneusement soustraits au domaine public, gardés sous clef pendant un demi-siècle et dont la divulgation aujourd’hui, avec le secret sur les écrits du temps qui les réfutent, constitue une honteuse et directe violation de l’honneur. Et qui assurerait le public qu’ils soient restés et publiés intègres ? Quand on soustrait la défense, n’est-on pas capable de falsifier l’accusation ?

M. L., e. l. r., ajoute : Qu’il était juste, même nécessaire que, dans un débat, qui a ému la majeure partie du pays par la seule indiscrétion des MM. de St. Sulpice, quelqu’un prit la défense de Mgr. et fit envisager les faits sous leur vrai jour. Autant de faussetés que de mots. — En effet n’est-il pas évident que toute indiscrétion n’a pu venir que de ces Messieurs, eux qui n’ont jamais rien écrit, rien publié pour le public ? dont on cache soigneusement les défenses ; et qu’il fallait que quelqu’un prit celle de Mgr. de Montréal, évidemment attaqué par eux, et cela par le moyen honnête et surtout très innocent d’une Comédie Infernale : le tout pour faire voir les faits sous leur vrai jour (p. 82) ?…

Page 83. — Pauvres prêtres du Séminaire, tombés sans doute pour vous relever, M. L., e. l. r., vous fait la faveur de ne pas vous mettre absolument au rang de Judas ! ! !… — Et encore ces Messieurs ne sont pas des prêtres véritablement en révolte contre leur évêque et dignes d’interdit ; ils ne lui ont que refusé, relativement à eux, illusionnés par de dangereuses doctrines qu’ils ont pu croire — ces bons Messieurs ! — exemples d’erreur, l’exercice de toute sa juridiction. — Où et quand s’il vous plaît, M. L. e. l. r., ?

Mgr. de Montréal, reconnaissant que ces prêtres valaient infiniment mieux que plusieurs de leurs idées, a pu et même dû leur donner des éloges quand ils opéraient le bien, — Peut-être quelquefois, de temps en temps, probablement ! — les qualifier même de prêtres saints et zélés… — Ce qui ne veut nullement dire qu’ils le soient ! — …tout en travaillant patiemment et paternellement — (Caresses de famille !) — à les débarrasser du funeste bagage… — (D’idées) qu’ils