tous les ans ; quant au reste c’est votre affaire ![1] Quand on vous vendra, vous devrez dire que vous avez été bien traitée et que vous aimez votre maître.
« Pour vous, Nelly, je ne vous vendrai pas ; non parce que vous êtes ma fille, mais parce que vous êtes belle et blanche comme une femme de la Nouvelle-Angleterre, quoique fille d’une noire. Nelly, vous aurez l’honneur d’être ma concubine ! Ce serait un grand crime si vous étiez la fille d’une femme libre, mais fille d’une esclave, vous êtes ma chose avant d’être mon enfant. Ainsi pas de caprice ! Je le veux, ou le fouet ! »
Voilà, Messieurs, comment on s’y est pris, depuis deux cents ans, pour rendre les esclaves meilleurs ! Voilà comment on enseignait intelligemment le christianisme « à cette race payenne ! »
- ↑ On lit dans la déposition du général Saxton ;
Question — Sous le système de l’esclavage, enseignait-on la chasteté aux femmes comme un devoir religieux ?
Réponse. — Non Monsieur. On leur disait qu’elles devaient avoir un enfant par année. (History of Slavery, page 109.)