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La Virginie était l’ainée des colonies anglaises de l’Amérique. Elle possède les plus magnifiques ports, des rivières admirables, des chutes d’eau excessivement multipliées et conséquemment des forces motrices sans limites ; son sol est prodigieusement fertile et son climat n’a pas de supérieur au monde. Ses couches géologiques recèlent d’incalculables valeurs minérales.

Au temps de la guerre de l’indépendance, elle était de beaucoup la plus peuplée des treize colonies. Pourquoi donc a-t-elle marché à pas de tortue quand tous les États du Nord ont marché à pas de géant ? Pourquoi ses merveilleuses ressources locales sont-elles restées inexploitées ? Il y a une raison à cela.

En 1790, la Virginie contenait une population de 779,000 habitants.

En 1850, sa population totale était de 1,421,000. Elle n’avait pas doublé en 69 ans.

En 1790, l’état de New York n’avait pas la moitié de la population de la Virginie ; en 1850 il l’avait plus que doublée !

De 345,000 âmes en 1790 il était arrivé à 3,097,000 en 1850. — Donc sa population