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« La Nouvelle-Angleterre est dans une condition satisfaisante de prospérité matérielle ; mais à part ses pêcheries, rien n’y saurait faire concevoir de bien brillantes espérances. Comparée à la Virginie, c’est l’Écosse comparée à l’Angleterre, avec plus de différence encore. Même situation relative, mêmes froids, mêmes neiges. La terre est stérile. Si vous ne mettez pas un hareng dans le même trou où vous aurez déposé un grain de maïs, celui-ci ne germera pas. Et c’est un grand malheur que tous ces planteurs, qui sont maintenant au nombre de 20,000, ne soient pas allés s’établir de suite en Virginie, terre plus riche et plus chaude, où leur industrie aurait pu produire du sucre, de l’Indigo, du gingembre, du coton et autres denrées de ce genre. »[1]

Eh bien ! voyez le remarquable démenti que la liberté s’est chargée de donner à ces prévisions ! Cette Nouvelle-Angleterre dont on parle ici avec tant de dédain produit plus de grain par acre, que la Virginie ; et dans cette terre alors si merveilleusement fertile que l’on ne trouvait rien en Europe

  1. Suppressed book. p. 50.