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les erreurs de l’église

Thomas et le rituel de Soissons chez les non baptisés. De quel droit alors brise-t-on un mariage israélite ? La Curie avait clairement tort en regard de ces trois autorités que l’Église n’a jamais condamnées sur la question. Encore ici on lui a montré le vrai et elle a détourné la tête.

L


Passons aux annulations de mariages protestants.

Vers 1850 — j’ai perdu la date précise — l’archevêque de Rio-Janeiro a permis à une protestante qui s’était convertie au catholicisme de se remarier du vivant de son premier mari resté protestant. Un fait analogue a eu lieu à Mexico en 1865. La même chose a eu lieu en 1870 à Philadelphie. J’en parle au long un peu plus loin.

En 1876, M. Gladstone a cité un autre cas que je crois devoir reproduire ici, parce que le cardinal Manning, en répondant à autre chose, semble n’avoir pas osé toucher au fait que voici. (Je traduis) :


Il y a un peu plus de trente ans, dit M. Gladstone, X., sujet anglais, se marie à X., en pays étranger, mais sous les dispositions d’un acte du Parlement, devant le chapelain de l’ambassade d’Angleterre et dans la maison et en présence de l’ambassadeur. Tous deux étaient anglicans. Ils vécurent ensemble plus d’un quart de siècle et leurs enfants parvinrent à l’âge adulte. Dans les dernières années de cette union, le mari forma une liaison adultère avec une femme