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AVANT-PROPOS



Cette étude sur le mariage est détachée d’un ouvrage de longue haleine dont elle forme un des chapitres. Elle pouvait facilement se détacher des autres, et j’ai cru pouvoir commencer par elle la publication du grand ouvrage où je m’efforce de démontrer, par toute la législation et la tactique de l’Église depuis le iie siècle de son existence, qu’elle a été un obstacle de tous les instants au progrès de la civilisation. Je ne veux pas dire que telle fut bien son intention préméditée, mais les conséquences de sa législation ne pouvaient conduire à autre chose qu’à l’abâtardissement des caractères, la nullification des intelligences et l’impossibilité aux études scientifiques d’ouvrir de nouvelles routes à l’esprit humain parce qu’elles étaient toutes proscrites. L’Église imposait l’ignorance par principe de conservation. De là la demi-barbarie qui a été le caractère distinctif des sociétés du moyen âge. Ce n’étaient ni les talents ni les génies qui manquaient, la liste en est longue. Mais l’Église, en les faisant tourner perpétuellement dans le même cercle d’idées fausses dont il n’était pas permis de sortir rendait tout développement pratique impossible.

J’ai choisi mon étude sur le mariage comme