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Page:Dessaulles - Lettres de Fadette, deuxième série, 1915.djvu/59

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dis… le chemin des simples qu’ils dédaignent !

Moi-même n’ai-je pas eu une nuance de dédain en parlant des simples que j’admire tant ?

Au moins, ils ne sont ni des escargots roulés sur eux-mêmes, ni des parapluies au fourreau !

Ils peuvent s’étendre, se déployer, parler avec leur cœur, penser avec leur esprit dans la lumière de tout ce qui est bien déterminé et bien clair !

Ce qui est compliqué est bien près de la fausseté, propre à induire les autres en erreur et à torturer celui qui en est victime habituellement.

Avez-vous remarqué comme les personnes simples ne sont pas susceptibles ? C’est qu’elles admettent les erreurs des autres aussi facilement qu’elles reconnaissent les leurs, et devant une explication ou une excuse, elles n’ont aucun doute et elles ne cherchent pas à deviner d’intentions cachées.

Ne nous contentons pas d’envier ces simples qui ont sur la terre la possibilité de trouver la paix et à qui le royaume des cieux est promis par surcroît, mais simplifions-nous ! Ne confions notre cœur qu’à de rares choisis, ayons des curiosités d’esprit, de l’indépendance dans la vie et les idées, mais ayons aussi de l’ordre dans notre vie, afin d’éviter les agitations et les complications inutiles. Avec cela, on m’a assuré qu’on se