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Page:Dessaulles - Lettres de Fadette, troisième série, 1916.djvu/145

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vez qu’il viendra un jour et que vous jetterez dans ses mains, comme une moisson de fleurs, tant de tendresses jalousement gardées pour celui, qui, en prenant votre cœur, vous demandera toute votre vie.

Ah ! n’enviez pas les oisives et les inutiles qui ont trop souvent la tête vide et le cœur sec ! Comme vous leur êtes supérieures, chères petites travailleuses, qui ne devez qu’à vous le pain qui vous nourrit et la robe qui vous habille !

Relevez votre jolie tête, portez-la bien haut, et bravement, donnez-vous à la vie en lui disant qu’elle vous doit une revanche. Elle vous la donnera sûrement si vous l’aimez telle qu’elle se présente.

Admirez les richesses qui ne sont pas pour vous, aimez les plaisirs dont vous n’avez qu’une si mince part, et n’enviez ni les unes ni les autres. Soyez heureuses, vous, dans la Beauté, Dieu l’a faite pour vous et personne ne vous l’enlèvera… elle est partout autour de vous, elle remplit votre âme. Précédées de votre rêve, marchez donc allègrement dans la gloire de votre jeunesse vaillante et pure !

LV

Fadette enseigne l’hérésie

C’est une histoire triste que je vous conterai aujourd’hui, toutes les mamans pleureront car c’est l’histoire d’un petit enfant qui mourut de chagrin.