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Page:Dessaulles - Lettres de Fadette, troisième série, 1916.djvu/15

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nous aimer les uns les autres. Quand nous aurons bien pénétré le sens de ce commandement, nos vies seront transformées. Il n’y a pas de jours inutiles, il n’y a pas de chagrins perdus, il n’y a pas de joies vaines ; chaque minute de la vie nous est donnée pour en faire quelque chose, et si nous perdons lamentablement notre temps en recherches oiseuses nous ne le retrouverons pas.

On nous a souvent dit cela : nous l’avons lu et entendu, mais sans intelligence, jusqu’au jour, où, d’un point plus élevé où nous sommes parvenus sans nous en douter, nous le sentons.

Après, tout va bien et rien ne se perd plus : l’âme est éveillée, active et occupée, car il y a en ce monde « beaucoup de choses à faire et peu de choses à savoir. »



VI

Bon sens


C’est La Bruyère qui a dit que les bonnes actions rafraîchissent le sang. Rien de plus vrai : en nous sentant un peu bons, nous sommes contents de nous, partant plus heureux et mieux disposés vis-à-vis des autres. Et de suite voilà la vie renouvelée, plus belle et plus bonne à aimer.

Rien de pire pour la vie active que de s’affaiblir dans la liturgie larmoyante. Laissons aux antiennes plaintives « la vallée de