Page:Dessinateurs Illustrations Portalis 2.djvu/56

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de la société jusqu’à l’époque de la maternité. Dans celle-ci, on présente une femme du bon tout depuis ce moment jusqu’à la première sortie, et les occupations comme les dissipations à la mode qui suivent ces circonstances ; on s’est appliqué à y rendre avec beaucoup plus d’exactitude, et d’après nature, les personnages célèbres. » Il s’agissait de représenter, dans une première série de douze sujets, la vie d’une jeune femme mondaine au milieu de ses plaisirs et des soins de la maternité : les préoccupations de la grossesse, les visites des amies à l’intéressante jeune femme, l’annonce au jeune père de la naissance d’un fils, le départ des petits parrains pour le baptême ; et puis le concert intime, la soirée d’Opéra, la promenade au bois, la toilette des salons de Versailles, où l’on croit voir le portrait de la princesse de Lamballe, etc., Moreau a rendu ces différentes scènes dont les modèles étaient sous ses yeux, ces personnages, ces costumes et ces intérieurs élégants avec un talent qui n’a pas été égalé. On croit revivre à l’époque où elles ont été dessinées, tant l’illusion en est vive et l’art achevé. Dans la seconde série, appelée du Petit-Maître, il représente la vie d’un jeune seigneur à la mode : son lever au milieu de ses gens, son costume de ville et sa toilette de cour, sa promenade aux courses, ses compliments à la danseuse en renom et le souper qui les suit, la résistance d’une belle dame dont la défaite est proche, allusion, dit-on, à une aventure