produit, soit par un corps absolument distinct du mien, soit par un de mes membres qui s’oppose au mouvement d’un autre, je ne puis manquer à la longue de remarquer que le sentiment de cette cessation de mouvement est toujours accompagné de diverses sensations tactiles, ou visuelles, ou auriculaires, et quelquefois olfactives, et de faire de ces sensations les propriétés de l’être qui cause, malgré ma volonté, la cessation du sentiment de mouvement que je voudrais continuer. Enfin, je ne puis manquer non plus de m’apercevoir que cette cessation de mouvement n’est pas toujours absolue, qu’elle n’éprouve souvent que cette modification que plus instruit j’appellerai changer de direction, qu’il y a des limites à la puissance de cet être qui s’oppose à ma sensation de mouvement, que les confins de sa puissance sont ce que nous nommons sa surface, que ce sont eux qui constituent ce que nous appelons sa forme ; et que si je ne puis pas franchir ces confins, et passer au travers de ce corps, je puis tourner autour et le circonscrire, et par conséquent déterminer le mode d’existence, ou ce que nous appelons l’étendue de cet être, qui, ou est
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