plus insupportable à mesure qu’elle se renouvelle ou se prolonge, c’est toujours parce qu’elle finit par déranger ou détruire l’organe qu’elle affecte, ou parce que le mouvement organique qui la produit, en se répétant et se prolongeant, met en jeu d’autres organes sensitifs et y excite des mouvemens qui n’avaient pas eu lieu d’abord, ce qui, dans les deux cas, rend le mal réellement plus grave, ou plutôt multiplie réellement les causes de douleur. Il est même à remarquer que si nos douleurs deviennent plus poignantes à la longue, il n’en est jamais de même de nos plaisirs ; ce qui pourrait tenir non-seulement à ce que tout plaisir disparaît dès que le sentiment de fatigue survient, mais encore à ce que, dans l’accroissement de la douleur par la fréquence ou la durée, il y entre de l’action de notre jugement, qui nous irrite contre cet état pénible, et nous le fait trouver plus insupportable.
sions que dans la suite elle démêlerait aisément si on les sentait encore.
Peut-être aussi, dans le cas de la prolongation continue, y a-t-il presque cessation du mouvement organique, l’organe restant dans l’état où l’a mis le commencement de l’impression sensible.