Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/329

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peuvent se chanter sur tous les tons de la gamme.

Il en est de même de l’ a de patin et de celui de pâtée. cependant il est vrai de dire que le premier de ces o, et le premier de ces a, ont plus de disposition à être brefs et aigus ; et que les deux derniers sont plus naturellement longs et graves. Ainsi, les accens qui déterminent ces voix, paraissent en fixer le ton ; mais on voit que ce n’est qu’accidentellement, comme ils en fixent la durée : et si l’on voulait avoir égard à ces effets sécondaires, on pourrait tout aussi bien regarder ces signes comme des signes de quantité, que comme des signes de chant, des accens.

Quoiqu’il en soit, voilà ce que c’est que le ton ;

et c’est une circonstance des sons tout-à-fait différente de la voix et de la durée,

quoiqu’elle n’en soit pas absolument indépendante.

Remarquons, en finissant, qu’il en est du ton

des sons comme de leur durée. il est d’autant plus remarquable que l’on se rapproche davantage de l’institution du langage. Plus les langues sont près de leur origine, plus elles sont accentuées et chantantes ; comme elles sont plus mesurées et cadencées. La raison en est la même : elles tiennent