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Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/357

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de même à ce caractère un signe de quantité et un accent ; ainsi, voilà d’autres caractères syllabiques encore, qui marquent la voix, le ton, la durée, et ne laissent à l’arbitraire que l’articulation. Ils sont absolument semblables à toutes les voyelles de nos alphabets, quand elles seules elles forment une syllabe, avec la différence au désavantage de celles-ci, que le plus souvent elles ne sont pas accompagnées de signes qui marquent le ton et la durée.

Dans cet état de choses, on a pu facilement observer que le caractère p, par exemple, muni de son accent et de son signe de quantité, pouvait et devait, suivant les circonstances, être prononcé pa, pâ, pé, pè, pe, peu, pi, po, pô, pu, pou, pan, pin, pon, pun, et que l’on avait un caractère pour exprimer chacune de ces voix, ou au moins les plus remarquables d’entr’elles, quand elles se trouvaient dans le discours, sans être précédées d’aucune articulation marquée : et l’on aura pu aisément conclure qu’il était utile de joindre le caractère représentatif d’une de ces voix au caractère p, pour déterminer avec plus de précision, le son qu’il indiquait. Alors ces