Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/76

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Cependant, il faut remarquer que tant que le verbe demeure au mode participe, la proposition n’est formée qu’imparfaitement : mais tout ce qui manque pour la caractériser entièrement, nous allons le trouver dans les propriétés particulières à l’idée d’existence, et qui n’appartiennent qu’à elle ; et nous trouverons en même tems, que ce sont toutes les circonstances exclusivement propres aux verbes.

En effet, il n’y a que les choses existantes, qui puissent avoir des modes ; car pour être d’une certaine manière, il faut premièrement être.

pour exister d’une manière positive, ou conditionnelle, ou subordonnée, il faut avant tout exister.

aussi n’y a-t-il que les verbes qui aient des modes.

L’idée de durée est aussi un mode de l’idée d’existence. Il n’y a encore que les choses existantes qui puissent avoir de la durée, et par conséquent certaines époques dans leur durée.

Aussi n’y a-t-il que les aches qui aient des tems. Les autres adjectifs n’en sont pas susceptibles.

Un adjectif ordinaire, à qui vous donneriez des tems et des modes, deviendrait à l’instant un verbe ; c’est-à-dire, renfermerait