Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/95

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ant ; il est nom de l’idée en cette partie ; il est une espèce de nom : et pronom veut réellement dire, (suivant une autre acception de la proposition pro, ) un mot qui est comme un nom. aussi, remarquez-vous que quand nous unissons ensemble un nom et un pronom, le pronom se conforme au nom, en tout ce qui appartient à celui-ci, comme le genre et le nombre ; mais le nom, à son tour, subit la loi du pronom, en ce qui lui est propre, la personne. Dans ces phrases, moi (Antoine) je dis, lui (Pierre) il répond,

c’est Pierre et Antoine qui déterminent les pronoms à être au singulier et au masculin ; mais ce sont les pronoms qui font qu’Antoine est de la première personne, et Pierre, de la troisième. Je conclus donc, avec Beauzée, que ces mots sont des espèces de noms, qui ont la propriété exclusive et unique de désigner les idées, sous le seul aspect de leur relation avec l’acte de la parole.

Je comprends néanmoins, qu’en convenant de tout ce que je viens de dire de ces pronoms, et qui me semble incontestable, on pourrait soutenir avec avantage, que de tels mots ne sont, ni des noms, ni quasi des noms ; que