lesquels on voit que ce premier attribut en comprend un second, le second un troisième, et ainsi de suite, ensorte que le premier sujet renferme le dernier attribut. à cette occasion, je dois remarquer que telle est la marche constante de notre esprit. Il commence presque toujours par les opinions les plus erronées ; et ce n’est que par des réformes successives qu’il se rapproche petit à petit de la vérité. Cela doit être, car il y a mille manières de se tromper, contre une de rencontrer la vérité ; et on ne juge bien des objets qu’à mesure qu’on en connaît tous les détails et qu’on les a observés sous toutes leurs faces, ce qui est l’ouvrage du tems. Dussé-je paraître m’écarter de mon sujet, je ne puis me refuser à donner ici beaucoup d’exemples de ce fait. On ne saurait les trouver déplacés au commencement d’un traité de logique, puisque rien n’est plus capable de nous apprendre à nous défier de tous nos premiers apperçus, et de nous montrer que la cause prochaine et pratique de toutes nos erreurs est notre précipitation à juger,
malheur d’autant plus grand qu’il est fréquemment inévitable, et que pourtant un seul jugement faux en fait naître beaucoup d’autres, qui souvent