Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/180

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Il est donc constant et avéré que des êtres organisés comme nous, peuvent prononcer avec assurance qu’il est une chose dont ils sont complètement certains. Il existe pour nous une certitude entière et inébranlable ; et cette certitude est celle de notre existence et de tous les modes de cette existence, nos perceptions.

l’édifice de nos connaissances a donc une base solide ; ses imperfections sont celles de la construction qui s’élève sur cette base. Il faut que cela soit ainsi pour qu’il y ait parmi nous ce que l’on appelle vérité et erreur. car si nous étions de nature à n’être sûrs de rien, il n’y aurait pas de vérité, et par suite pas d’erreur ; et si nous étions sûrs de tout, il n’y aurait encore jamais d’erreur. Cette détermination précise de la première base de toutes nos connaissances, et du premier principe de toute certitude, fait naître bien des réflexions,