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Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/316

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Tout cela, si je ne me trompe, se suit bien, est très-général, n’est fondé sur aucune considération propre à une idée plus tôt qu’à une autre ; et parconséquent ne saurait être ébranlé par des objections partielles, ni sujet à des exceptions particulières. Maintenant que peut-on donc exiger encore de moi ? Différentes choses de genres très-divers. Je vais en examiner quelques-unes, et y satisfaire autant que je le puis. 1) on voit bien que l’imperfection du rappel de nos idées est une grande cause d’erreur, on croit même qu’elle est la seule ; cependant on voudrait que je fisse voir, par quelques exemples, que les causes particulières de nos erreurs se réduisent toutes à celle-là, et peuvent toutes être ramenées à celle-là. On a donc oublié que j’ai fait bien plus qu’on ne me demande. Car on ne me propose là que d’examiner quelques cas particuliers ; et cette énumération étant nécessairement très-incomplète, quand elle serait parfaitement satisfaisante, elle ne pourrait pas prouver rigoureusement un principe général. Mais, moi, je suis allé bien plus loin ; je suis entré bien plus avant dans le fond du sujet. J’ai prouvé non-seulement que l’imperfection du rappel de nos idées est