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Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/318

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elle la renferme réellement ; et qu’ils ne sont faux que quand elle ne la renferme pas ; ce qui ne peut arriver, qu’autant qu’on voit dans cette idée jugée un élément qu’elle n’avait pas, c’est-à-dire encore qu’autant qu’on en a un souvenir infidèle. J’ai rendu ce fait palpable, par les exemples de l’idée de l’ or et de l’idée de logique, et de plusieurs autres, dans différens endroits. Troisièmement, j’ai fait remarquer que toutes nos perceptions prises isolément, sont complètement certaines, et nécessairement telles que nous les percevons ; que parconséquent elles ne peuvent être erronées que par les relations que nous voyons entr’elles. Or ces relations ne peuvent être fausses qu’autant que nous voyons dans quelqu’une de ces idées ce qui n’y était pas, ce qui est encore en avoir un souvenir infidèle. J’ai donc prouvé de trois manières différentes, non-seulement que l’imperfection de nos souvenirs est la cause unique de nos erreurs, mais même que nos erreurs ne peuvent pas avoir d’autre cause. Il est bien vrai que ces trois manières reviennent au fond absolument au même, et que ce sont seulement trois manières différentes de dire la même chose. Mais c’est ce qui