Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/35

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ce qu’il a conjecturé), et en renversant la mauvaise logique de Platon, qui veut que nos idées soient les modèles des choses, au lieu de voir dans les choses et les impressions qu’elles nous font, les sources de nos idées ; que si, dis-je, Aristote a rendu de grands services, et a ébauché la science qui n’existait pas avant lui, cependant il ne l’a pas assez avancée, et s’est trop hâté de tracer les règles de l’art. Relativement à l’art, si l’on ne veut pas prendre la peine d’étudier Aristote lui-même, chose très pénible, on peut prendre une connaissance fort étendue de ses principes dans le quatrième chapitre de la logique de Hobbes, et dans la troisième partie de celle de Mm De Port-Royal. C’est ce que je connais de mieux sur cette matière. J’admire sur-tout le jugement qu’en portent les auteurs de ces deux ouvrages. Voici comme s’en expliquent ceux du dernier. « cette partie, » disent-ils, que nous avons maintenant « à traiter, qui comprend les règles du » raisonnement, est estimée la plus « importante de la logique, et c’est presque » l’unique