sciences dans l’ordre de leur mutuelle dépendance, c’est l’histoire de notre intelligence, considérée sous le rapport de ses moyens de connaître. Cette histoire est nécessairement composée de celle de la formation de nos idées, de celle de leur expression, et de celle de leur déduction. C’est là ce que j’ai exécuté (sauf correction) ; et sous ce point de vue, mon ouvrage forme un tout complet, avantage qu’il n’avait pas jusqu’à présent. Voilà un premier but atteint : je craignais bien de n’y jamais arriver. Mais ce qui forme un tout sous un certain rapport, se trouve souvent, vu sous d’autres aspects, n’être plus qu’une partie de plusieurs autres tous plus étendus. Ainsi ce traité de nos moyens de connaître pour pouvoir porter le nom de traité complet de la génération de nos connaissances,
devrait être suivi d’un tableau méthodique de toutes les premières vérités que nous recueillons à mesure que nous appliquons ces moyens de connaître à l’étude des divers objets qui peuvent les affecter, c’est-à-dire d’un tableau des premiers élémens de toutes nos sciences, disposées dans l’ordre où elles naissent de l’emploi et du perfectionnement successif et graduel de nos facultés. Car l’histoire de la génération de nos connaissances