Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/462

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cette supériorité tient à la parfaite précision et au peu de variétés des idées, dont elle s’occupe. Je voudrais que ces observations fussent développées, prouvées, et rendues incontestables dans l’ouvrage dont je ne fais ici qu’esquisser le projet. Alors on verrait nettement, non-seulement en quoi consiste réellement la science de la quantité, et comment elle naît et s’accroît ; mais encore quelles sont ses vraies relations avec les autres sciences, et pourquoi elle est plus complètement applicable aux unes qu’aux autres ; et il serait manifeste qu’elle dépend des mêmes procédés logiques, qu’elle a les mêmes causes de certitude et d’erreur, et qu’elle n’a rien de particulier que la netteté et le petit nombre de ses idées et la perfection de leurs signes. Cet ouvrage serait un excellent préliminaire à l’étude de la science de la quantité, et formerait en même temps la troisième et dernière partie de l’histoire de l’application de nos moyens de connaître à l’examen de tous les êtres qui ne sont pas nous, des propriétés de ces êtres, et des propriétés de ces propriétés. Il serait plus encore ; il serait une espèce de supplément à l’histoire de ces moyens eux-mêmes ; il compléterait la grammaire générale et la logique, en montrant qu’elles s’étendent à tout, qu’elles embrassent