Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/54

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

mon sujet ; mais elle m’a éloigné de mon objet principal. J’y reviens donc, et je répète : qu’indépendamment des vices de sa méthode et de son style, la logique qui nous occupe a le défaut capital de ne nous expliquer ni l’action de nos facultés intellectuelles, ni la formation de nos idées, ni la génération de leurs signes, ni les effets et les usages de ces signes : en conséquence elle est obligée de se borner à nous dire que les premiers principes sont connus par eux-mêmes, et ne peuvent être démontrés, sans nous dire quel est leur nombre, leur étendue, leurs limites, et d’où vient leur certitude : et elle se réduit à nous donner quelques procédés techniques pour démontrer l’affirmative ou la négative des propositions regardées comme douteuses. Or ces procédés sont tous fondés sur une base fausse, comme je l’ai indiqué ailleurs, et comme j’espère le démontrer par la suite ; et messieurs du Port-Royal, sans aller jusques-là, ont déclaré que ces procédés sont moins utiles et moins commodes à employer