commentaire pour être compris, nous avertissent dès le début, que nous trouverons dans Bacon beaucoup de traces, de cette mauvaise manière de philosopher que lui-même voulait corriger. Au reste il prend soin de nous expliquer très-bien son projet, et voici à peu-près l’idée qu’il nous en donne. Il annonce que la première partie intitulée division des sciences, doit contenir une nouvelle distribution générale des sciences, laquelle comprendra non-seulement les sciences déjà connues, mais même celles qui manquent encore ; et que relativement à ces dernières, il ne se bornera pas à une simple indication, mais qu’il donnera des vues et des moyens pour remplir les vides, et qu’il fera part des travaux auxquels il s’est déjà livré pour y parvenir. La seconde partie intitulée novum organum
ou indices sur l’interprétation de la nature, est destinée à montrer à l’intelligence humaine la marche à tenir pour accroître ses connaissances, et à lui enseigner une manière sûre d’arriver à la vérité. Comme l’objet de ce novum organum
est précisément le sujet de notre ouvrage, et que le but que l’auteur s’est proposé est justement celui que nous nous efforç