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Page:Detertoc - L'amour ne meurt pas, 1930.djvu/199

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CHAPITRE XII

rose-alinda à lowell


Ma Rose ! Ma Rose ! Je lui tendais mes bras qui se refermaient sur elle et l’enlaçaient à l’étouffer. C’était elle enfin, elle sur la terre étrangère où j’avais tant souffert pour l’amour d’elle. En ce moment j’oubliai tous mes ennuis, mes peines, mes chagrins, pour ne plus voir l’avenir que sous des couleurs plus vives. Ma Rose, que tu me parus belle et gracieuse ! Que j’aurais voulu en ce moment te retenir longtemps dans mes bras ! mais ta sœur attendait aussi ton baiser. Nous rentrâmes à la maison où, malgré la fatigue des deux voyageuses, nous restâmes longtemps à table plus à causer qu’à goûter les mets qui paraissaient délicieux cependant. Quand nous nous retirâmes de table, il était temps pour moi de remercier mes hôtes et de gagner mon bureau. Avant mon départ, je volai un bon baiser à ma Rose qui, j’en suis sûr, n’en fut pas surprise du tout, parce que je me suis imaginé qu’elle m’en aurait volé un elle-même si je n’avais pas été assez hardi de faire le premier pas. Je promis à ma Rose de revenir le lendemain et tous les jours suivants.

En traversant le pont qui unissait le quartier qu’habitaient mes amis au centre de la ville, il me semblait que l’eau de la rivière était plus limpide et plus transparente, que le disque de la lune était plus brillant et projetait des rayons plus argentés sur l’onde, que les