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Page:Detertoc - L'amour ne meurt pas, 1930.djvu/73

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L’AMOUR NE MEURT PAS

détaillais les souffrances et je le laissais soupirer à vos pieds.

Ma prière fut longue, sincère ; mes larmes, abondantes. Quand je me relevai, je me jetai sur mon lit pour chercher dans le sommeil un peu de calme et de paix ; mais, hélas ! le sommeil fuyait et fuyait toujours. Cependant, mon Dieu, j’avais vu briller, à la plaie de votre côté un rayon d’amour et d’espérance. Et toi, ma Rose, si près de moi et cependant si éloignée, heureuse comme tu méritais de l’être, tu dormais d’un sommeil si calme, si doux que j’aurais voulu entendre ta respiration pour me dire au moins que tu reposais toujours près de moi dans la chambre voisine. Mais absolument rien, c’était la nuit ; c’était le calme partout en dehors de moi. Cependant, un instant, je crus entendre mon nom prononcé tout doucement comme on entend l’écho lointain et affaibli. Était-ce toi, tendre amie, qui m’appelais dans tes songes ? Était-ce mon imagination en délire qui se jouait de moi ? J’écoutai, et plus rien ; encore la nuit sombre et silencieuse.