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Page:Detertoc - L'amour ne meurt pas, 1930.djvu/85

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L’AMOUR NE MEURT PAS

médecine jusqu’à la première place dans ma profession. Nous nous amuserions ; nous serions considérés, et, au milieu de distractions infinies, nous saurions cependant encore trouver des instants et des heures pour nous aimer. Au milieu des foules éblouissantes, nous serions toujours les mêmes, toujours les mêmes cœurs aimants, toujours les mêmes âmes passionnées, et nous penserions sans cesse l’un à l’autre. Et quand, après être sortis de ces lumières vives, de ces salons et de ces boudoirs majestueux et parfumés, nous nous retrouverions à la pâle lumière de notre foyer, notre joie serait d’autant plus vive et plus pure que nous aurions été plus éloignés l’un de l’autre. Dans l’intimité de notre chez-nous comme nous serions heureux de retrouver l’amour tendre de nos enfants pour qui nous aurions travaillé beaucoup, et pour qui nous aurions fréquenté la société du grand monde afin de leur faire belle et grande leur place, quand à leur tour ils devraient jouer leur rôle dans la vie.