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Si j’ai écrit beaucoup avec avantage sur certaine partie de la médecine ou en certaine spécialité, elle m’encourageait toujours à poursuivre mes recherches et mes études et à les publier pour en faire bénéficier les médecins et les patientes. Elle m’aidait avec bonheur et plaisir à corriger les épreuves de mes articles de Revues Médicales ou de mes livres que j’ai publiés. Si je me glorifie de voir aujourd’hui mon nom cité, par les deux Amériques, et en Europe, dans les Revues Médicales, dans les grands traités d’Obstétrique et dans certains Congrès de médecine, je le dois encore et toujours à ma Rose. Mon nom en médecine fut son œuvre, car elle m’aida si bien de ses conseils et de ses encouragements que je n’ai jamais cessé de travailler avec ardeur pour lui faire plaisir. Elle fut toujours ma conseillère la plus sûre et jamais je n’ai regretté de l’avoir écoutée même dans les choses qui paraissaient le moins de son ressort.

Pendant les deux derniers mois que je passai à Montréal, nous nous entretenions constamment de la nouvelle vie qui m’attendait en exil. Rose me montrait les lettres qu’elle recevait de sa sœur qui me préparait les voies dans Lowell. J’étais connu dans cette ville où j’avais des amis que je ne connaissais pas encore. Nous commentions longuement ces lettres, et nous faisions déjà des projets pour un avenir que nous croyions bien rapproché. Le mari de la sœur de ma Rose m’écrivit plusieurs lettres dans lesquelles il me laissait entrevoir les succès qui m’attendaient. On me promettait en plus l’office de rédacteur de l’Étoile, journal français qui dé-