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JEUNESSE


Par l’éclatant midi qui fond l’acier des fleuves
Jusqu’à ce que le soir élève au ciel son arche,
Je mène sans répit, dans la lumière neuve,
Ma jeunesse semblable à une armée en marche.

Les clairons de ma Joie éveillent la Fortune
Et mes désirs, serrés en phalanges massives,
Aux portes des cités, paresseuses captives,
Campent sous le manteau léger du clair de lune.