Page:Deubel - Poésies, 1906.djvu/61

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II


Ô champ de blé des Jours que moissonne la Nuit
Soleil ! l’ombre descend des montagnes prochaines
Sur les pas mesurés des aumailles sereines,
Et tes derniers rayons couronnent les vieux puits.

La paresse du soir s’accoude à la fenêtre.
Dans l’ombre où tintent clair leurs sonnailles de mules
Les horloges s’en vont de leur pas somnambule
Battre au cœur du mystère émouvant qui va naître.