car la cire en était toute jaune. Gillette l’alluma. Soudain parut un personnage vêtu d’un manteau écarlate, avec une plume couleur de feu à son chapeau.
« Maman ! cria l’enfant épouvantée.
— N’aie point peur. Je suis ton ami, lui dit l’étranger en adoucissant sa voix. Que veux-tu que ton bon ami te donne ? Veux-tu des joujoux ?
— Oui, des joujoux ! » fit Gillette un peu rassurée.
Aussitôt l’inconnu tira de dessous son manteau des poupées de Nuremberg, des chalets suisses, des ballons, des cerceaux. Il y en avait tant que la chambre en était toute pleine.
« Oh ! les beaux joujoux ! s’écria Gillette en battant des mains.
— Quand tu en voudras d’autres, reprit l’homme au manteau rouge, tu n’auras qu’à allumer cette chandelle. » Et il disparut.
Gillette se mit à jouer avec ses poupées, & cependant la cire brûlait & se consumait.
Tout à coup sa mère rentra. Elle jeta un cri, courut à la lumière & l’éteignit.
« Malheureuse enfant ! qui t’a conseillé d’allumer cette chandelle ?
— Personne. »
Et Gillette raconta tout à sa mère.
« Celui que tu appelles ton bon ami, lui dit