Page:Deulin - Les Contes de ma mère l'Oye avant Perrault.djvu/212

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Les oiseaux s’offrent à raccompagner ; il accepte et les donne au roi.

Ce chat français a des bottes comme celui de Perrault, mais il ne les chausse qu’après le mariage pour courir devant la voiture des époux. Il effraye les faucheurs et les moissonneurs par un stratagème tout naturel au moyen âge et qui figurait peut-être dans la tradition qu’on a contée à Perrault. Il leur dit que le roi tient la campagne et qu’il met tout à feu et à sang. C’est de ce mensonge qu’il use pour faire peur à la fée et au sorcier qui gardent le château.

Il conseille à la première de se cacher dans le four et au second de se changer en rat. Il grille l’une, gobe l’autre et ne demande pour récompense qu’une belle sépulture. Quelque temps après, le charbonnier parvenu le jette par la fenêtre ; Compère chat veut lui crever les yeux, et, quand il meurt, de crainte qu’il ne revienne au monde, son maître lui fait construire un magnifique tombeau.

N’oublions pas de mentionner que le chat a recommandé à son maître de ne répondre que oui et non à toutes les questions. Il est aussi bien probable que Perrault a connu ce détail et même la scène, plus amusante, des incongruités que le maître commet en d’autres contes. Il les aura sacrifiés afin que son jeune et beau marquis ne parût pas un mari trop invraisemblable pour « la plus belle princesse du monde. »