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Page:Deulin - Les Contes de ma mère l'Oye avant Perrault.djvu/246

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M. Loys Brueyre donne sous ce titre : Les Trois têtes du puits, une version moins fantastique de ce conte, mais qui tourne également au grotesque. Pour sa punition, la malapprise, qui est fille du roi de Colchester, attrape la lèpre.

Un savetier la guérit à la condition de l’épouser ; le mariage a lieu, et la reine se pend de désespoir. M. Brueyre a emprunté cette version aux Nursery tales d’Hallivell, il en cite une autre qui diffère peu de la première, et que M. Chambers a trouvée en Ecosse sous ce titre : Le Puits du bout du monde.

Celui des contes étrangers qui, par son peu de développement, se rapproche le plus des Fées de Perrault, est un conte catalan, intitulé la Fillastra, la Belle-Fille, que nous avons traduit du recueil de Maspons y Labros, lo Rondallayre (ire série, page 97).

La marâtre a donné à sa belle-fille un panier (un crible, dit une des versions suédoises) pour rapporter de l’eau. N’osant revenir au logis, l’enfant remonte le long du ruisseau jusqu’à ce qu’elle arrive à une maison abandonnée. Elle n’y trouve qu’un petit chien et, voyant que la maison est en désordre, elle se met à la nettoyer : elle fait les lits, ranime le feu et prépare le souper. Elle voit venir alors trois géantes et, prise de peur, elle se cache dans la huche.

Dénoncée par le petit chien, elle reçoit des géantes