Page:Deulin - Les Contes de ma mère l'Oye avant Perrault.djvu/272

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cette époque était, paraît-il, le comble de L’élégance.

La Cendrillon catalane accomplit en outre les trois épreuves de Psyché qu’on retrouvera dans d’autres versions, même dans celle des frères Grimm, et qui sont ici représentées par un sac de poires, un sac de haricots et un sac de riz.

La Cenerentola de Domenico Comparent (Canti e racconti del populo italiano, vol, Ier) a aussi une robe aux sonnettes d’or. Tous les matins, sur l’ordre de sa mère, elle mène les canards à l’eau et file une livre de chanvre.

Une petite vieille lui donne un peigne avec lequel elle fait tomber, d’un côté de sa tête, des grains pour ses canards, et, de l’autre, des diamants et des rubis ; une boîte pour mettre ses brillants ; un petit oiseau qui doit la parer pour le bal du prince et une baguette qui peut faire apparaître un carrosse.

Par l’ordre de la vieille, à l’heure des rafraîchissements, Cendrillon se sauve et jette des pièces d’argent et sa pantoufle d’or au nez des gens qui la poursuivent. Renseigné par ses deux domestiques, le prince la lui rapporte et l’épouse.

Le recueil sicilien de M. G. Pitré nous offre deux Cendrillon. La première a pour titre la Picuredda, la Brebiette, parce qu’en effet la fée est une petite brebis. Cendrillon prévient la brebis que sa marâtre veut la tuer, et celle-ci, comme le