Page:Deulin - Les Contes de ma mère l'Oye avant Perrault.djvu/67

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de la Grande-Bretagne, par M. Loys Brueyre :

« Dans une légende irlandaise de Kennedy, la Pauvre fille qui devient reine, un roi consent à épouser une pauvre paysanne, si elle vient le trouver le lendemain « sans être habillée, ni nue, ni en voiture, ni à dos d’animal, ni à pied, ni portée d’aucune façon. » Elle résout la question en s’enveloppant d’un filet de pêcheur qu’elle attache à la queue d’un âne, et elle arrive ainsi chez le roi, sans être habillée, ni nue, ni portée, ni à cheval, ni à pied, mais traînée dans le filet. » Le roi, enchanté, l’épouse[1].

Un jour, après une discussion, il ordonne à sa femme de retourner dans la cabane où il l’a prise. Elle lui demande seulement d’emporter ce quelle a de plus précieux. Le roi ayant consenti, elle lui donne une boisson soporifique et le fait transporter dans la cabane de son père. Le lendemain, le roi s’éveille, tout étonné de se voir en tel endroit. Alors la reine lui saute au cou et lui dit : « Ne m’avez-vous pas permis d’emporter ce que j’avais de plus précieux ? »

  1. i. Dans les Nibelungen, Ragnar promet d’épouser Krâka si elle se présente à lui sans être nue, ni vêtue, ni repue, ni à jeun, ni seule, ni accompagnée de personne. La prétendue fille de Sigurd et de Brynhild vient enveloppée d’un filet et de sa chevelure, ayant goûté de l’ognon et suivie d’un chien.