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MM. Altaroche, Jouvet, Baudet-Lafarge, Trélat, Lavigne, Gonttay, Bravard-Toussaint et Astaix. — Électeurs inscrits, 168,000.


BERGER, élu le sixième par 52,265 voix. Né à Thiers en juin 1790. Ancien avoué, ex-maire du 2e  arrondissement de Paris, aujourd’hui préfet de la Seine. Il se distingua aux barricades de 1830. Élu député de l’arrondissement de Thiers en 1837, il prit place au centre gauche, et vota constamment avec l’opposition. En 1846 il fut élu député dans le 2e  arrondissement de Paris. À la révolution de 1848, il fut maintenu dans ses fonctions de maire par le gouvernement provisoire, sur la proposition de M. Pagnerre qui avait, été chargé d’organiser les municipalités de Paris. Dans la séance d’ouverture de l’Assemblée nationale, ce fut lui qui, au nom de la députation de Paris et de la Chambre entière, détermina la proclamation enthousiaste et unanime de la République. Il était, à l’Assemblée, membre du comité de l’intérieur. Il a voté pour les deux Chambres, pour la proposition Rateau-Lanjuinais, pour l’ordre du jour en faveur du ministère dans la discussion sur les affaires d’Italie, et contre la proposition d’amnistie présentée dans la dernière séance de l’Assemblée nationale.

BRAVARD-VEYRIÈRES, élu à la Constituante par 50,812 voix, réélu le quatrième par 52,848 voix. Né à Issoire en 1801. Docteur en droit, avocat à la Cour d’appel de Paris, auteur de plusieurs ouvrages de droit. Il est compté parmi les premiers jurisconsultes de notre époque. Professeur de droit commercial, il a été nommé, à la révolution de 1848, doyen de la Faculté de Droit de Paris. Sous la dynastie déchue il s’était présenté plusieurs fois, sans succès, au collége d’Ambert, comme candidat de la gauche radicale. Il faisait partie, à l’Assemblée, du comité de législation. Il a voté contre les deux Chambres et le