Page:Deux journalistes - Biographie des 750 représentants à l’Assemblée législative, élus le 13 mai 1849.djvu/215

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dant huit ans il exerça à Rouen la profession d’avocat. Plus tard il devint directeur d’une filature, puis juge au tribunal de commerce de Rouen et membre du conseil municipal. À la Constituante, il faisait partie du comité du commerce et de l’industrie. Il a voté contre le droit au travail, contre les deux Chambres, contre le vote à la commune, pour la proposition Rateau-Lanjuinais, pour la suppression des clubs. Il appartenait à la nuance des républicains modérés qui se réunissaient au Palais de l’Institut.

MARTIN DE VILLERS, élu le treizième à l’Assemblée législative par 85,830 voix. Il était porté sur la liste des candidats du parti modéré.

MORTEMART (de), élu le onzième à l’Assemblée législative par 88,222 voix. Il était candidat du parti modéré.

THIERS (Louis-Adolphe), élu à la Constituante par 4 départements, réélu le huitième par 91,248 voix. Né en 1797 à Marseille. Homme de lettres, ancien député, ancien ministre, il fut reçu avocat en 1820. En 1823 il vint à Paris, écrivit dans le Constitutionnel, puis dans le National. Il s’occupa alors d’écrire l’Histoire de la Révolution française. En 1830 M. Thiers fut un des rédacteurs de la protestation que les journalistes signèrent le 26 juillet.

La vie politique de M Thiers est trop connue depuis 1830, pour qu’il soit nécessaire d’en rappeler ici les principaux actes.

À la Constituante il était membre du comité des finances. C’est lui qui fut chargé du rapport contre la proposition de M. Proudhon qui fut repoussée à l’unanimité, moins le citoyen Greppo. Il a aussi vivement combattu le projet de M. Lamoricière qui supprimat le remplacement militaire. Il faisait partie de la réunion de la rue de Poitiers, et il était un des quinze membres de son comité électoral.