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comme rapporteur de la commission du règlement.

JOURNU, élu le dixième par 68,444 voix. Beau-frère de M. Gauthier, sous-gouverneur de la Banque de France. Sa candidature a été soutenue par le parti légitimiste auquel il appartient.

LA GRANGE (de), élu le onzième par 68,208 voix. Marquis, propriétaire, ancien secrétaire d’ambassade. Nomme député en 1837, il a été constamment réélu jusqu’à la révolution de février ; il a toujours appuyé le ministère ; il a voté notamment pour l’indemnité Pritchard et contre la proposition de M. Rémusat sur les fonctionnaires publics. Il a publié une brochure sur les octrois dont il voulait la suppression. Sous le dernier gouvernement, il était classé parmi les légitimistes ralliés.

LAINÉ, élu le troisième par 73,444 voix. Vice-amiral. Il a été porté sur la liste modérée par le parti légitimiste qui a vivement soutenu sa candidature.

LOPEZ DUBEC, élu le neuvième par 68,824 voix. Négociant armateur, adjoint au maire de Bordeaux, membre de la chambre du commerce ; israélite. Il appartenait, sous la monarchie déchue, au parti conservateur.

MOLÉ (le comte Louis-Mathieu), élu aux élections supplémentaires par 23,224 voix, réélu le huitième par 69,635 voix. Né à Paris en 1780. Après de fortes études, il commença à vingt ans et publia à vingt-quatre ans, un écrit remarquable intitulé Essai de morale et de politique. M. de Fontanes applaudit à cet ouvrage dans un article du Journal des Débats qu’il signa. M. Molé entra au conseil d’État comme auditeur, devint bientôt maitre des requêtes puis préfet de la Côte-d’Or, conseiller d’État en service extraordinaire, directeur des ponts et chaussée et