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Page:Devaux - L'Art de faire les Raports en Chirurgie, 1743.pdf/199

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en Chirurgie.

où il ouvre l’artere qui accompagne la baſilique, ainſi que je l’ai reconnu par une tumeur circonſcrite de la groſſeur d’un pain de deux liards, à laquelle j’ai obſervé une pulſation profonde. De plus, j’ai remarqué un dépôt conſidérable ſur tout l’avant-bras & ſur toute la main, & une groſſe fiévre au bleſſé, qui ſe plaint auſſi de reſſentir de grandes douleurs dans tout le progrès de la playe, laquelle n’a été que très-légerement dilatée à ſon orifice par le ſieur D… Chirurgien privilégié, qui l’a panſé d’abord ; lequel m’ayant propoſé d’augmenter la dilatation, je lui ai fait comprendre qu’il étoit dangereux de dilater cette playe depuis ſon orifice juſqu’à la fin de ſon progrès, tant à cauſe de l’éloignement, qu’à raiſon des atteintes fâcheuſes que l’on pourroit donner au muſcle ſublime & à la membrane qui enveloppe l’avant-bras ; & que la principale indication devoit tendre à guérir l’anévriſme qui s’étoit formé au pli du coude, par la même opération que l’on fait d’ordinaire quand l’artere a été ouverte en cet endroit par la ſaignée : ce qu’ayant été requis d’exécuter à l’heure même, j’ai fait l’ouverture de la tumeur, & j’ai lié l’artere au deſſus de ſon ouverture ; au moyen de quoi j’eſpere que les accidens s’appaiſeront bien-tôt, & que le bleſſé pourra être guéri dans ſix ſemaines, au cas qu’il garde le repos, qu’il obſerve un bon régime, & qu’il continue d’être ſoigneu-