eſſentielles de cette maladie ne paroiſſent pas au-dehors, il ne laiſſe pas d’en avoir tous les principes intérieurs ; laquelle maladie nous eſtimons incurable en ſa perſonne : & comme ce mal eſt très-contagieux de ſa nature, nous croyons auſſi que ledit Le Normand doit être ſéparé & ſéqueſtré du commerce du peuple, pour en empêcher la communication.
Fait ce 16 Novembre 1667.
Raport au ſujet d’un Lépreux Éléphantique confirmé, tiré d’ Ambroise Paré.
Ous Chirurgiens-Jurés à Paris, en vertu
de l’Ordonnance de M. le Procureur du
Roi au Châtelet, donnée le 28e jour d’Août
1583, par laquelle nous avons été nommés
pour faire Raport, ſçavoir, ſi G. P… eſt lépreux :
partant l’avons examiné comme s’en-ſuit.
Premiérement avons trouvé la couleur
de ſon viſage couperoſée, blafarde, livide,
& pleine de ſaphirs. Avons tiré de ſes cheveux
& du poil de ſa barbe & ſourcils ; & avons vû
qu’à la racine du poil étoit attachée quelque
petite portion de chair. Aux ſourcils & derriere
les oreilles, avons trouvé de petits tubercules
glanduleux, le front ridé, ſon regard
fixe & immobile, ſes yeux rouges & étincelans,
les narines larges par-dehors, étroites
par-dedans, quaſi bouchées avec de petits ulceres
croûteux : ſa langue eſt enflée & noire ;
& au-deſſus & au-deſſous avons trouvé de