l’on a employé à la guérir, tous les remedes tant intérieurs que topiques ayant été fournis par l’Apoticaire ; car en ce cas il ſuffit d’adjuger au Chirurgien une ſomme dont il ait lieu d’être content pour ce qu’il a fait par rapport à ſon miniſtere.
CHAPITRE VII.
Des principaux talens qu’un Chirurgien doit avoir dans ſon Art, pour bien faire toutes ſortes de Raports.
Uoiqu’il ſoit vrai de dire, généralement
parlant, que les Chirurgiens les mieux
verſés dans la théorie & dans la pratique de
leur Art, ſont auſſi les plus capables de bien
faire toutes ſortes de Raports en Chirurgie,
il y a néanmoins des parties de cet Art plus
particuliérement requiſes pour y bien réuſſir ;
& ces parties dépendent ou de l’Anatomie,
ou de la doctrine des Maladies Chirurgicales,
qu’il faut connoître par leurs propres
ſignes, & plûtôt encore par pratique
que par théorie. Il faut avoir auſſi beaucoup
d’expérience dans la bonne méthode de traiter
ces maladies, & connoître les remedes
propres à les combattre & à les détruire.
À l’égard de l’Anatomie, il faut pour bien faire les Raports, ſçavoir celle que l’on nomme utile, c’eſt-à-dire, celle qui tombe ſous les ſens, préférablement à celle qui eſt