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Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/122

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du monde que l’odeur de tabagie qui empestait l’humidité du petit salon.

Mademoiselle Alice se demanda si elle n’avait pas rêvé la visite du chaste étranger ? Instinctivement, elle porta la main à sa poche… la montre enrichie de diamants scintillait toujours dans son écrin.

Ce départ la chagrinait, le manque d’intimité du Russe la froissait… elle était femme, et l’amour propre d’une femme est souvent très mal placé.

Alice se qualifiait de sotte, de maladroite d’avoir débité des sornettes et de s’être grisée dans la compagnie d’un nabab qui donnait des montres en brillants comme hors-d’œuvre.

— Car après tout, pensait-elle, c’est ma faute, je lui ai dit que je ne l’aimerais pas… Ou peut-être n’a-t-il pas voulu, me considérant comme engagée avec Arthur.

Elle conclut que M. Boïard était un homme