Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/134

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du monde fellatorien, n’éprouva donc aucune peine à se servir des délations qu’il recevait des anciens valets remerciés par le comte, les obligés de la comtesse, ceux qui, un jour sur deux, ne se gênaient pas pour aller chez Luttérani quémander le louis qu’il leur fallait pour distraire leur fainéantise, et que le comte n’osait pas refuser à d’anciennes maîtresses.

Par cette intéressante domesticité, le garçon de café, sans se déranger autrement, obtenait des communications et entretenait même une correspondance rapide avec l’hôtel de Passy.

Quant à lui, il jouait aux dominos dans certain café borgne du quartier de la Bourse, rendez-vous attitré des vieux messieurs et des jeunes commis de Bock et de Palouff ; il jouait aux dominos avec d’indignes vieillards, de hideuses et infâmes crapules qui s’esclaffaient quand le blanc manquait et que les adversaires répondaient :

— Je n’en ai pas.