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Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/139

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Alice exploitait ces différents thèmes avec une certaine verve, avec une telle prodigalité de papier et d’enveloppes, que le Russe jugea prudent, pour son repos, d’arrêter les frais.

Dans une dernière lettre, la jeune fille avertissait Ivan qu’elle avait l’adresse du Berlinois.

« Faites-moi voir Arthur, écrivait-elle, assistez caché à l’entretien, j’y consens, sinon j’écris à l’ami dévoué d’Arthur et je suis persuadée que tous deux viendront me tirer des mains d’un menteur, qui s’est joué de ma bonne foi pour me rendre malheureuse… »

Ça se gâtait. Le Russe crut prudent d’intervenir. Il se rendit auprès de la malheureuse, et agit avec une habileté politique qui méritait un meilleur emploi. Il opéra d’après un plan conçu d’avance, un plan rapidement fait qui dénotait une intelligence supérieure même dans son crétinisme.

— Habillez-vous, nous partons, dit-il à la jeune fille, prévenant ainsi les reproches.