Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/169

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allait perdre les bénéfices de ses fournitures de petits garçons pour vieux débauchés et, comme il avait besoin d’argent et que la vie ou la mort de la femme suspectée lui était équilatérale, il alla visiter Boïard pour s’entendre avec lui. Boïard était riche, Titine était pauvre ; par conséquent, ils devaient s’entendre.

— J’ai besoin d’argent, dit tout d’abord le petit Guano ; si vous voulez bien me faire un cadeau, je vous rendrai peut-être un grand service.

— Je n’ai pas d’argent à donner, je n’ai pas besoin de grand service, répondit sèchement le Russe.

Titine ne lui plaisait pas parce qu’il était benjamite. Vieille haine de tribu !

— Il y va de votre tranquillité, insista Titine.

— Comment donc, cher, fit le Russe, risquant une allusion à l’affaire Luttérani, vous ne me fournissez pas de petits garçons, je suppose ?