Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/183

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mitigés du lubin et de la chandelle soufflée, d’écouter l’histoire toujours pareille de la femme livrée à la polyandrie. Certaines, trop discrètes pour l’ennuyer de leurs regrets, hésitaient à compter leurs peines, c’était le petit nombre de femmes qu’un rien contente : le bonheur d’avoir fait un ponte.

D’autres disaient des histoires navrantes.

Le père ruiné, vieux, la mère infirme, le travail mal payé ou rétribué à des conditions offensantes, alors elles étaient sorties, aimant mieux étrangler pour vivre, que mourir de besoin.

Un mari, qui avait bu la dot, s’était sauvé, la laissant mère et sans ressources, et qui pis est : sans relations.

Le plus grand nombre parlait de travailler, d’avoir un salaire fixe et d’abandonner cette vie d’opprobres.

Le financier entendait chaque nuit ce de pro-