Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/188

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

jusqu’au trottoir et le mettaient respectueusement en voiture.

Il ne rentrait pas. Le cocher le promenait de la Madeleine à la Bastille ; quand l’air du matin l’avait dégrisé, il se faisait conduire dans l’un de ses six ménages, et rentrait à son hôtel après une toilette sommaire.

L’hiver, sa fantaisie d’ivrogne prenait des allures de Triboulet en goguette.

Après souper, il allait dans un bal de souscription, de préférence au Continental.

Là, il prenait une table dans le salon des jeux, gagnait ou perdait suivant la chance, prêtait des louis aux perdants, leur offrait à souper et les priait d’inviter des femmes.

Avec sa société de raccroc, il entassait les chaises en catafalque, les couvrait d’une nappe, officiait et organisait une sarabande échevelée autour de son amas de sièges.

Ou il emmenait la bande avec lui au Pré Cate-