Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/47

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sûr que la sœur ne lui échapperait pas. Il la voyait complaisamment passer devant lui, dans une attitude méditative. Elle représentait, à ses yeux lascifs, une fille de grande famille qu’un amour incompris avait poussée à prendre le voile, à s’enfermer dans un cloître. Cette religieuse pensive et résignée, c’était la vierge qu’aucune caresse humaine n’a jamais effleurée, la fillette chaste et pure qu’il allait violer, la femme sainte, sans désirs infâmes, qu’il allait débaucher et faire descendre par ses conseils lubriques au dernier degré de l’abjection. Tout à coup il se précipitait sur elle, comme un tigre sur sa proie, il l’emportait en la couvrant de baisers, la déposait sur le lit, retroussait la robe d’une main sacrilège. Alors, il était pris de spasmes à la vue des charmes flagrants qu’il ne s’attendait pas à trouver sur une jeune nonne.

Il inventa aussi de se vêtir en moine, et devant une glace, avec Clapotis en religieuse, ils formaient